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Et pourtant, elles signent…
Autrefois alliées des hommes, les plantes sont aujourd’hui à peine des voisines plus ou moins agréables, plus ou moins jolies à regarder, quelquefois des concurrentes que l’on retire de leur espace de culture à grands coups d’herbicides. La collaboration qui pouvait avoir lieu entre les humains et nos « colocataires » herbacées est de plus en plus rare, du moins à un niveau quotidien et individuel. On peut tenter de donner quelques explications de ce fait. D’une part, la place importante qu’ont prise les villes par rapport aux campagnes, ensuite vient le fait que l’on a remplacé les végétaux par des matières qui, malgré le fait qu’elles puissent en dériver, ne sont souvent que de pâles imitations. Je parle ici des molécules de synthèse dans le domaine agro- alimentaire, médical ou dans les produits phytosanitaires dont on a si souvent parlé depuis des mois, et pas seulement en raison du purin d’une urticacée fort connue et que la loi m’interdit de citer ici. L’usage que l’on pouvait avoir des plantes en tant que légumes sauvages (à part quelques Asparagus ou représentants de la famille des Chénopodiacées) est également en forte régression. Depuis des siècles, des savoirs se sont transmis à travers le monde, dans toutes les populations rurales pour arriver jusqu’à nous. Jalousement préservés, ils ont été en peu de temps et à l’image d’un héritage non mérité, dilapidés et dispersés, au point que peu d’entre nous, aujourd’hui, détiennent encore ces connaissances. Certains connaissent bien quelques labiées et ombellifères à usage médicinal ou encore quelques plantes à utiliser au jardin mais, somme toute, pas grand-chose. Ainsi et c’est surtout à cet aspect là que nous allons nous intéresser, avons- nous perdu l’usage des plantes médicinales qui nous environnent ? Mais la Nature qui fait bien les choses avait prévu qu’un jour peut être, les hommes oublieraient comment communiquer avec elle ou cesseraient de l’observer dans sa globalité. Elle a donc inscrit dans certains de ses représentants une sorte de mode d’emploi qui indiquerait à quel usage les hommes amnésiques pourraient les utiliser. C’est en tout cas de cette manière très anthropocentrique que certains ont lu et interprété les formes, les couleurs, les saveurs, les odeurs, les textures de certains végétaux qu’ils ont employés pour traiter les pathologies qui les menaçaient. Il est né de ces observations pluriséculaires ce que l’on a nommé la Théorie ou la Loi des signatures. Cette loi des signatures que l’on peut retrouver dans toutes les civilisations peut paraître simpliste de nos jours où l’affaiblissement de nos perceptions est compensé par une technicité omnIprésente. Il est également vrai que tout ce qui a pu être dit au sujet des signatures ne s’est pas toujours révélé exact, mais je voudrais vous inviter à vous pencher sur cette théorie qui, je crois, nous emmène bien au-delà de la simple hypothèse thérapeutique, vers Et pourtant, elles signent… Mohammed Damine une conception plus globale de l’homme dans son milieu. Et si elle ne satisfait pas notre esprit scientifique, peut-être comblera-t-elle un peu notre besoin de rêver ? La théorie des Signatures est universelle et on va retrouver son utilisation dans des contrées lointaines telles que l’Afrique ou l’Asie par exemple. Pour illustrer ce propos, voici une plante qui n’est pas de nos contrées mais que tout le monde connaît pour sa réputation : le ginseng, et plus précisément sa racine. Ginseng viendrait de Jin Tcheng « qui ressemble à l’homme », en effet, on trouve certains spécimens de racine aux aspects anthropomorphes très suggestifs. Cette plante était donc sensée soigner tous les maux des hommes. Une véritable panacée donc, et c’est certainement de là que lui vient le nom latin « panax » que lui ont donné les botanistes. Qu’en est-il au niveau pharmacologique ? La racine de ginseng aurait un effet stimulant sur le SNC, elle augmenterait la résistance physique et améliorerait la réponse au stress et la mémoire, Mais il semblerait que le nombre d’études publiées et le manque d’essais objectifs (extraits standardisés, posologie précise, voie d’administration) rendent les conclusions très difficiles mais il est une évidence, comment une plante qui ne serait pas efficace aurait pu rencontrer un tel succès auprès du public et ce, depuis des siècles ? Pour revenir un peu dans nos régions, nous pourrions aborder une plante très connue et qui a le vent en poupe actuellement : Hypericum perforatum, le millepertuis. L‘observation de cette plante a apporté aux Anciens des conclusions quant à son utilisation : les feuilles percées de petits trous (les pertuis) indiquaient, selon eux, un usage pour la peau, d’autant plus que lorsque l’on presse les boutons floraux, il en sort une substance rouge qui ressemble au sang, de là à en conclure que l’on pouvait l’utiliser comme cicatrisante, il n’y avait qu’un pas qui a été franchi. Et la couleur jaune des fleurs a orienté vers une utilisation contre les coups de soleil et les brûlures puisque les fleurs avaient la couleur du soleil. Que nous dit la science pharmacologique ? Les propriétés antibactériennes d’extraits ont bien été mises en évidence, de même, des résultats ont été constatés sur des brûlures légères et peu étendues avec des extraits à base de sommités fleuries et il faut également noter une activité adoucissante sur des affections dermatologiques. Et pourtant, elles signent… Mohammed Damine Personne ne sera surpris si on parle du noyer en lien avec… le cerveau. Tout le monde aura fait le lien entre la noix et sa ressemblance avec un cerveau miniature. On pourrait donc en conclure, comme cela a été fait par le passé, une action sur le cerveau et sur le système nerveux. On trouve en fait dans le noyer une substance : la juglone qui a des propriétés antibactériennes et fongicides. Cette substance est, entre autres, utilisée par voie locale dans le traitement des démangeaisons et desquamations du cuir chevelu accompagné de pellicules mais aussi comme agent de traitement des petits problèmes de peau. Si l’on se réfère à l’organogenèse ou différenciation des feuillets embryonnaires chez le fœtus, on apprend que l’ectoderme est à la base de la création de l’encéphale et de l’épiderme. Ce qui signifie en fait que la peau et le cerveau ne sont qu’une seule et même couche ou bien encore dit différemment : le cerveau serait la couche profonde de la peau ou la peau la couche superficielle du cerveau. Ainsi lorsque l’on a une action sur la peau, on agit également sur le cerveau. Autre point qui me paraît intéressant à propos de la noix, on en extrait une huile d’un intérêt tout particulier. En effet on y trouve des acides gras mono et poly-insaturés d’un équilibre parfaitement adapté à l’homme. Et notamment le taux d’acide alpha-linolénique (9-15%) qui a une action sur le système cardio-vasculaire bien sûr mais aussi, et c’est là d’une grande importance, qui intervient dans une chaîne métabolique aboutissant à la synthèse de l’EPA puis du DHA si important pour le cerveau et pour le système nerveux (notamment utilisé dans les dépressions nerveuses). Mais ce n’est pas tout, l’huile de noix utilisée par voie interne a une très bonne action sur la peau grâce à la présence d’acides gras poly insaturés de type Oméga 6 et Oméga 3. Coïncidence, je ne crois pas vraiment, mais voyons ce que nous dit la suite. Une autre plante mérite la curiosité : Ranunculus ficaria ou Ficaire. De ses racines enflées, la tradition a tiré la conclusion qu’elle devait être utile a traitement des varices et plus particulièrement dans le les problèmes hémorroïdaires Etrangement, c’est pour cet usage qu’elle est citée dans les manuels de pharmacologie, sans beaucoup de précision d’ailleurs. La Reine des prés (Filipendula ulmaria ) et le Saule (Salix sp.) ont toujours été vues comme des plantes fébrifuges et antirhumatismales. En effet, la tradition considère que ces plantes qui poussent avec les « pieds » dans l’eau, dans les lieux froids et humides, ont développé des moyens Et pourtant, elles signent… Mohammed Damine de lutter contre les conséquences du froid et de l’humidité. L’étude des principes actifs de ces plantes indique la présence de dérivés de l’acide salicylique à savoir salicylate de méthyle pour la Reine des prés et salicoside pour le saule. Ces substances confèrent effectivement à ces plantes les propriétés que leur attribuait la tradition. La liste, loin d’être exhaustive, permet d’ouvrir le débat. Convaincu ou pas ? Mythe ou réalité ? Le but de cet article n’est pas de répondre à cela mais juste de poser une problématique. Sans faire de conclusion précipitée, on peut, sans risque de se tromper , dire que cette théorie est née d’un sens de l’observation extrêmement aiguisé de nos ancêtres, sens que nous avons probablement perdu en grande partie et peut être par une vie citadine, coupée de la Nature. Mais peut être que cette Loi des Signatures n’était en fait n’était en fait qu’un moyen mnémotechnique pour retransmettre les informations à des populations qui n’étaient pas forcément toujours lettrées. A l’image des bas-reliefs sur les édifices religieux, les détenteurs de la connaissance essayaient de transmettre leur savoir par le symbolisme. Loin de la précision du langage de la physiopathologie, la comparaison anthropomorphique permettait de faire comprendre au plus grand nombre des données qui pouvaient, dans le temps, être vitales. Mohammed DAMINE Le 12 /11 /06 Et pourtant, elles signent… Mohammed Damine

Source: http://smbcn.free.fr/articles/articles_pdf_06/et_pourtant.doc.pdf

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